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Network Spinal Analysis / Stress et physiologie
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Le stress: une histoire de perception
Le mot « stress » veut dire différentes choses pour différentes personnes.
Dans notre modèle, le mot « stress » se réfère à tout stimulus qui oblige la personne à s'adapter.

Dans ce contexte, le mot « stress » englobe un large éventail de stimuli et ne se limite pas seulement au « stress psychologique ». Le « stress » peut donc aussi bien être le fait de devoir résoudre un problème complexe, être assis plusieurs heures devant un écran d'ordinateur, effecttuer des mouvements répétitifs, être exposé à un environnement pollué, être en surpoids, ou être soumis aux demandes exigeantes d'un patron.

Le stress peut forcer l'organisme à s'adapter de telle manière à ce que les conséquences de cette adaptation soient néfastes pour l'organisme. On parle alors de mauvais stress ou « dis-stress » en anglais. Le stress peut, par contre, également forcer l'organisme à s'adapter de telle manière à ce que les conséquences de cette adaptation soient positives pour l'organisme. On parle alors de bon stress ou « eustress » en anglais.

Le plus intéressant est que le même stimulus peut avoir des conséquences différentes selon les personnes. Ce qui stimule une personne peut être dévastateur pour une autre.

Il en est de même au sein d'un même personne, en fonction de l'état et de l'époque. Ce qui était bon à un certain moment peut ne plus l'être à un autre.

Ce n'est donc pas le stimulus lui-même qui dicte les conséquences, mais l'interprétation que fait la personne de ce stimulus. Les effets du stress sont donc dus à notre perception.

Imaginons deux exemples concrets en utilisant deux photographies :


Dans la première, nous découvrons un individu s'adressant à un public.
Imaginons Jean-Pierre, conférencier professionnel, fier de pouvoir faire passer un message qui lui tient à c?ur. Pour la première fois, il peut s'adresser à une audience à la hauteur de ses espérances : plusieurs milliers de personne. Il est tellement excité et fier que son organisme produit des molécules qui reflètent cet état d'esprit.

Imaginons maintenant François, paralysé de peur à l'idée de devoir parler en face d'un petit groupe, que les circonstances forcent à devoir s'adresser à une foule de plusieurs milliers. Son organisme répond en conséquence et produit des molécules qui, littéralement, le tétanisent.

Si l'événement est le même, l'impact qu'il aura sur l'organisme de Jean-Pierre et de François sera totalement différent. Positif pour le premier, dommageable pour le second.

Dans la deuxième image, nous faisons la connaissance de Michèle. Sur l'image, Michèle a une main posée sur son sein gauche.

Imaginons dans un premier temps que Michèle se trouve avec son amoureux et qu'elle se caresse le sein pour faire écho aux caresses que son amant lui prodigue sur une autre partie de son anatomie intime. Autant dire que la situation fait produire à l'organisme un certains nombres de molécules qui peuvent entraîner Michèle jusqu'au 7ème ciel.

Retrouvons la même Michèle, quelque mois plus tard, devant son miroir. Elle effectue le même geste qu'auparavant, mais cette fois dans le cadre d'un examen d'auto-palpation de la poitrine que sa gynécologue lui a enseigné dans un but de dépistage précoce du cancer. Et là tout bascule.
Sous ses doigts, Michèle ressent deux petits « kystes » qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant.

Mêmes gestes, impact totalement différent sur la physiologie de l'organisme?


Un petit peu d'anatomie cérébrale

Notre cerveau est constitué de milliards de cellules, appelées neurones, qui forment différentes zones neurologiques, dont la plus récente dans l'évolution est le cortex cérébral.
Le cortex possède plusieurs zones, dont une nous intéresse tout particulièrement. Il s'agit du cortex frontal, ainsi nommé car il se trouve juste derrière le front. Ce cortex frontal possède une zone, appelée cortex préfrontal (CPF), qui se trouve le plus en avant du cerveau. Le cortex préfrontal est la zone qui nous rend essentiellement humain et qui nous différencie des animaux. C'est là que notre cerveau « réfléchit », pense, crée, planifie, organise, crée de la poésie ou de la musique, ?

Cliquez ici pour voir une image du cortex préfrontal

Plus en profondeur dans le cerveau, nous trouvons une série de circuits neurologiques, importants pour notre discussion. L'ensemble de ces circuits neurologiques est appelé système limbique. C'est le système des émotions. Le système limbique fonctionne de manière automatique. Nous pourrions dire qu'il s'occupe de nos instincts et de nos fonctions primitives. Il est le siège de nombreuses fonctions non-conscientes. En temps normal, le cortex préfrontal dirige ou contrôle le cortex limbique.

Cliquez ici pour voir une image des circuits limbiques du cerveau

Lorsque dans la vie, nous devons faire face à un traumatisme, une situation stressante, lorsque nous sommes surmenés, ou lorsqu'il nous arrive quelque chose que nous n'aimons pas ou auquel nous ne nous attendions pas, notre organisme libère des hormones qui ont, parmi leurs nombreux effets, la particularité de réduire l'afflux de sang au cortex préfrontal.

Ces changements physiologiques sont une stratégie d'adaptation particulièrement brillante à court terme, qui permet au système limbique de contrôler le système. C'est ce système plus primitif qui va prendre des décisions rapides en réponse à un stimulus de l'environnement.

Imaginons que vous soyez en train de traverser la route quand débouche une voiture à vive allure.
Ce n'est pas le moment que votre cortex préfrontal se mette à créer de la poésie, à planifier la journée du lendemain, ou de commencer de débattre pour savoir si il vous faut mieux bondir à droite ou à gauche. Non. Votre vie est en jeu. Une action immédiate est nécessaire. En voyant la voiture, est en l'espace de quelques millisecondes, l'organisme « éteint » le cortex préfrontal, ce qui permet au système limbique de prendre le contrôle, de mettre votre organisme sous tension pour lui permettre de vous faire bondir hors de portée du chauffard.

Dans la vie de tous les jours, le stress quotidien ne bloque pas complètement la fonction de notre cortex préfrontal, mais l'activation régulière de la réponse du stress par les soucis de la vie quotidienne a tendance à inhiber progressivement le cortex préfrontal et à activer le système limbique.

Ce qui était, à court terme une stratégie brillante, devient à long terme une stratégie destructive et potentiellement létale.

Un cercle vicieux qui s'auto-entretient

Un des problèmes les plus important avec l'inhibition du cortex préfrontal et l'activation du système limbique que cause la réponse de stress est qu'il crée un cercle vicieux qui s'auto-entretient.
Pour comprendre ce phénomène, donnons-nous quelques bases neurologiques :

Cliquez ici pour une illustration du concept qui suit (Fig 3) (PDF)

Lorsque nous sommes impliqués dans un événement, notre organisme est stimulé. Le stimulus est essentiellement neutre dans un premier temps, c'est à dire que lors de sa transmission initiale, le système nerveux ne lui accole aucun jugement de valeur. La transmission du message lié au stimulus suit deux voies. La première, lente, atteint le thalamus, qui est un centre de relais de toutes les informations qui entre dans le système (sauf l'olfaction pour être précis). Le thalamus est une sorte de filtre des informations. Du thalamus, le message est transmis au cortex, qui le prolonge au cortex préfrontal. Là, le cortex préfrontal va effectuer une analyse « rationnelle » du message. Nous voyons également sur le diagramme de la Fig 3, que le cortex préfrontal inhibe ou contrôle le système limbique (cette inhibition est représentée par le signe « - » sur le diagramme).
Lorsque le stimulus entre dans le système, une copie du message est faite et envoyée, de manière très rapide au système limbique (en transitant par le mésencéphale). Comme vous pouvez le constater sur le diagramme, le système limbique a un effet soit activateur, soit inhibiteur sur le thalamus.

Le système limbique « colore émotionnellement » le message; il va lui attribuer une émotion.
La boucle limbique est subconsciente, ce qui veut dire que l'on ne s'en rend pas compte.
Comme cette boucle est extrêmement rapide, l'émotion que le système limbique attribue au message entrant, se fait avant l'arrivée du message au thalamus. Comme le système limbique affecte le thalamus, il va affecter la fonction de filtre, donc ce qui entre dans le système qui va à notre conscience, et ce qui n'entre pas. Comme le système limbique attache un jugement de valeur émotionnelle, il a ensuite tendance à laisser entrer dans le système que les messages qui confirme ce jugement.

Si votre système limbique est essentiellement pessismiste, vous verrez le verre à moitié vide. Si il est essentiellement optimiste vous verrez le verre à moitié plein. Un autre exemple de cette notion de filtre est l'achat d'une nouvelle voiture. Une fois votre marque achetée, vous avez l'impression d'en voir partout. Le fait de posséder une certaine marque de véhicule, inconsciemment facilite l'entrée des messages qui transmettent la vue de la même marque, alors qu'il bloque celle des autres. Dans la réalité, il n'y a pas plus de Toyota qu'avant, seul votre conscience a changé.

Dans un système qui fonctionne normalement, l'activité du cortex préfrontal module et équilibre l'activité du système limbique. Le « rationnel », conscient, équilibre l' « émotionnel », inconscient.

Le problème qui survient lorsque l'organisme est en physiologie de défense, est que le cortex préfrontal est inactivé, alors que le système limbique est activé. L'équilibre se rompt. Le limbique prend petit à petit le dessus, et colore de plus en plus les messages entrant. Les messages deviennent de plus en plus « émotionnels ». Un message qui au départ était équilibré, peut désormais être perçu comme quelque chose de « bien » ou de « mal ». La perception change et un message qui initialement n'entraînait pas de réaction stressante est maintenant perçu comme un stress. Ce qui inactive encore plus le cortex préfrontal et active le limbique, perpétuant le cercle vicieux.


Imaginons un exemple concret.

Prenons le cas d'un enfant qui aurait, pour une raison ou pour une autre, été traumatisé par l'expérience de devoir s'asseoir sur les genoux du Père Noël (dans ce cas un inconnu) lors d'une promotion dans un grand magasin. Le système limbique associe désormais, de manière inconsciente, la vue d'une barbe à un sentiment de peur (et peut être d'abandon, la mère ayant forcé l'enfant à aller sur les genoux du Père Noël, alors qu'il ne le désirait pas). Le système limbique va donc « colorier » chaque message entrant transmettant la vue d'une barbe à un message de peur.
A l'âge adulte, ce phénomène se perpétue. La vue d'une barbe s'associe à la transmission de message de peur, qui active la réponse du stress et augmente la physiologie de défense. En présence d'une personne barbue, la personne peut se sentir mal à l'aise, sans s'expliquer pourquoi. Pire encore, comme la notion de « barbu » est associé à quelque chose de négatif, la personne aura tendance, inconsciemment, à ne remarquer que les choses négatives que fait un barbu, plutôt que les choses positives, renforçant la dysfonction.

Résumons :

  • Un traumatisme, un surmenage ou une situation stressante qui dépasse notre capacité à nous adapter ou arrive à un moment de vulnérabilité entraîne une inhibition du cortex préfrontal et une activation du système limbique. Ce « stress » peut être d'ordre physique, chimique ou émotionnel.

  • L'organisme réagit et entre en physiologie de défense.


L'article suivant décrit en détail les effets de la physiologie de défense.





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